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dilluns, 22 de juliol del 2019

Tour de France 2019: merci, les gars!

En ce qui concerne le vélo, je ne m’intéresse pas aux événements en tant que tels, il me faut toujours un accroche en chair et en os pour y croire. C’est évident qu’on a chacun de nous une préférence pour tel ou tel coureur, lequel nous permet de jouir de façon encore plus intense cet sport, plutôt que juste avec une vue d’ensemble en mode juge depuis l’hélicoptère, trop lointaine et froide. Chaque mois de juillet, le cyclisme professionnel revient d’actualité planétaire grâce au Tour de France. Oui, le cyclisme professionnel, lequel on regarde de biais avec notre œil d’adulte, dépourvu pour toujours de naïveté et d’illusion, à cause des tiers, pas de nous, les spectateurs, toujours prêts à nous laisser surprendre, à la base. Ce n’est pas une obligation exercer le masochisme et le continuer à regarder avec méfiance pour le reste de nos vies, pourtant ça devient un mécanisme de défense tout à fait instinctif si le sport en question t’a pas mal fourni des bons moments et souvenirs pendant l’un des périodes les plus absorbantes et perméables de ta vie, l’adolescence pour, après le bonheur, ressentir la trahison la plus profonde, la trahison du mensonge, de la triche. Même spectateur, soit face à la télé soit sur les routes, cette histoire sombre t’a fait du mal et pourquoi ne pas l’avouer, tu n’es pas encore à l’aise actuellement, ça fait quelque temps, trop déjà, que tu constates que tu n’es pas bien. Tu as la certitude car quand tout va bien pour toi, tu regardes le vélo différemment, et alors, tu te demandes si ça va pas avec le vélo car ça va pas avec toi ou bien c’est toi qui ne va pas bien en ayant compris enfin que le vélo, c’était comme le reste d’autres choses que tu as découvert au bout d’un moment, sur la vie adulte, donc, bref, des trucs pourris. Résultat : il n’y a rien du tout à quoi s’accrocher. Découragement, tristesse, peine, voilà ! Les choses vraiment importantes dans la vie alors ne sont pas ni la musique, ni le vélo, ni le foot, ni le cinéma; qu’un jour tu grandiras mon petit et que alors tu vas tout comprendre.  Une fois on est devenus adultes, les empêchements qui ne permettent pas la pratique quotidienne et amateur du vélo, ça passe, on sait faire avec -sans- car on n’a pas le choix, comme on dit d’habitude, mais le fait de ne pouvoir plus regarder ton sport préféré de la même façon…c’est tout ça qui te rend vraiment dingue, tu ne le peux pas supporter, tout simplement. C’est l’évocation du vélo comme tu l’as connu, à ta manière, les livres que tu as lus, ton amour pour tout ce qui va avec les deux-roues sans moteur –hein- qui s’est effondré depuis quelques années. Tu ne t’en sors pas, tu souffres. Regardons quelques évolutions des courses cyclistes pendant les dernières décennies qui nous chagrinent. En plus de rester sur leur vélo et bouffer des bornes et des bornes comme d’habitude -ça c’est bien- les coureurs ont fini par se comporter comme des habitants d’une autre planète, ils ont des trucs bizarres dans l’oreille pour leur dire quoi faire et surtout, quoi pas faire du tout. Ainsi, en général on peut dire qu’ils ont trop maigri aussi, trop pour les faire devenir un jour référents pour la jeunesse, dans certains cas, ça fait vraiment peur quoi! Ils ont des petits appareils d’enregistrement avec mille données partout qui ne servent à rien et servent à tout, ils se battent pour faire sortir de la fumée avec ces rotations des pédales en avance rapide comme s’il n’y avait plus de lendemain. Pas besoin de parler des choses qui gênent, non plus, on va s’arrêter là, je ne fais pas de la pornographie quand j’écris sur le vélo, pas en dessus du vélo, je l’aime trop, moi. In fine tu as perdu toute l’espoir et la seule chose qui te reste est de continuer à fermer ta gueule pour le reste de tes jours pour ne pas faire ton vieux con -comme tu es en train de faire en ce moment, en fait- et gâcher l’espoir des jeunes, eux, qui n’ont pas du tout la faute de toute la merde qu’on a tous jeté, oui, sans compassion, sur cet sport si beau. Moi, humble spectateur, je n’avais rien cru faire moi pour salir le vélo, mais plus le temps passe plus je pense que peut-être depuis le canapé chez moi et pendant les sorties de dimanche avec les collègues, mes commentaires et ma position ont contribué à pourrir l’ambiance aussi. On ne peut pas dire tout simplement que bidule ou machin nous ont trompé et c’est tout. Pas juste de mettre la faute uniquement sur certains coureurs et leur entourage. On a été trompés par nous-mêmes depuis des années. On a voulu y croire même si certains et certaines, les vrais gens anonymes et pas tellement anonymes qui ont crié dans le désert, qui ont payé leur audace avec leurs carrières et/ou leur santé, on s’en foutait d’eux. On a voulu croire aux tricheurs ou laisser faire, pas le produit d’une foi aveugle sinon plutôt parce que c’était plus simple de rester comme ça, en train d’avaler tout ce qu’on trouvait dans le plat comme des robots, comme des malades. On s’est réfugiés dans le suivi des performances et trajectoires de certains coureurs far -détenteurs d’une qualité unique et indéniable sur le vélo- pour se voiler la face et ne pas oser regarder le contexte avec de l’œil critique. Et ben, maintenant, quelques années plus tard, c’est à l’inverse. Les livres, des coupables et/ou des témoins, les uns et les autres, ont été publiés heureusement depuis un certain temps, au fur et à mesure, et maintenant tout le monde connaît et dénonce à tort ou à droit car le boulot sale, que personne ne voulait faire, a été fait. Ainsi de suite, on profite la vague de dénoncer et soupçonner, c’est gratos ! Comme c’est la mode, on signale pour plaisir, on fait vraiment du mal à qui ne le mérite pas, même s’il y a des gens qui ont toujours joué propre –chapeau, les gars !-, et même si des progrès indéniables ont été faits pour le fair-play pour pas mal du monde, comme jamais auparavant, pendant ces presque 30 ans déjà. A un moment donné, le cancer du dopage restait dans le peloton et son entourage. Je ne fais que voir les réseaux sociaux et je me demande si maintenant le cancer est aussi dans le spectateur ou en tout cas, répandu partout, peloton, caravane et spectateur, muté en toutes les formes possibles depuis la fatidique découverte de l’utilisation de l’hormone chérie à tout va, en début des années 90. Vous voyez? Finalement on a fini par parler des choses qui gênent car nous, les amateurs du vélo, on souhait le mieux pour lui, ce n’est pas un business, ce n’est pas un passe-temps, c’est une façon de vivre et comprendre la vie, et donc, c’est presque tout pour certains. Alors, on s’en fiche de ce qui font au foot et dans d’autres sports, etcetera. Il faut entamer les problèmes et ne pas les contourner si on veut les résoudre. Et alors, on revient à soi-même, on est démotivé par tout ce feuilleton et pourtant, dans cette période actuelle de déchets, des cendres et de la honte, tu survives avec de la ventilation assistée quand-même grâce à des gens qui aiment aussi cet sport et qui te le font savoir, grâces à leurs livres sur la glorieuse histoire du cyclisme et ses mythes qui l’ont constituée. Ces auteurs et journalistes expriment leurs soucis, partagent des  jolies photos et pensées dans leurs comptes sur les réseaux sociaux. Ils mettent en avant les valeurs et les bonnes choses du vélo, pour essayer de nous faire comprendre qu’il y aura toujours de quoi s’inspirer avec cette activité.  Avec la ventilation assistée fournie par ces êtres altruistes, tu arrives, spectateur, après quelques années de profil bas pour te retrouver face à l’écran sur la ligne de départ de ce Tour de France 2019 et du coup, tu ne sais pas comment, te sentir à nouveau accroché comme un fou. Comme dit au début, le pourquoi, on le trouve en ces coureurs, êtres en chair et en os que pour la première fois depuis long-long temps, jouent tous de rôles assez terrestres et crédibles, et le plus important, sans exception en ce qui concerne les candidats à la victoire. Il est également important de signaler que tant les coureurs présents comme les absents ont aidé à dérouler le spectacle que nous sommes en train de vivre, à nouveau, comme des enfants. Ce n’est pas anodin, ça veut dire que la lutte contre le diable donne enfin quelques fruits durables. Pas besoin de s’endormir, il faut poursuivre ce chemin mais pour le moment, réjouissons-nous avec ces jours à venir qui restent jusqu’à Paris, moyennant les Alpes. Revivons ensemble la folie pour le cyclisme qu’on avait cru éteinte ou presque dans nous tous et le plus important pour finir, une message pour les cyclistes: merci, merci les gars ! Vive le Tour, malgré tout, malgré tous !

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